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Un peu de... réflexions: Réseaux sociaux - ni bien ni mal, mais tout le contraire.


Bien sûr, il faut rester attentif et savoir prendre du recul. Bien sûr, nous savons que c'est du virtuel et pas "la vraie vie". Bien sûr, régler les questions essentielles de notre existence via des "like", des coeurs, des bonshommes fâchés ou tristes, ou encore des commentaires écrits, réducteurs, sujets à malentendus en tout genre, n'est pas une bonne idée.

Bien sûr, les relations importantes de notre vie doivent vivre en dehors des réseaux sociaux par des moments partagés, des regards échangés, des hurlements et des claquements de porte qui font mal aux oreilles, des rires qui éclatent en même temps, des peaux qui se touchent, des souffles qui chatouillent, des odeurs qui nous font tordre la bouche ou nous replongent dans le passé.

Et bien sûr c'est une porte ouverte à toutes les dérives de l'âme humaine, les déferlantes de haine, le trolling, le harcèlement, la dimension narcissique exacerbée, et j'en passe.

Je ne rentre même pas dans le débat sur la gestion de l'utilisation des données personnelles, le contrôle sécuritaire et la valeur économique des informations... Il est évident que cela ne va pas du tout et que nous ne devons pas baisser un niveau de vigilance réfléchi et assumé par rapport à ce que nous publions, aux conséquences possibles de nos publications.

Un "réseau social" est un outil, en soi ni bon, ni mauvais. Ce qu'il devient dans nos vies est ce que nous en faisons. On peut l'utiliser ou pas, et choisir comment nous l'utilisons selon nos convictions, nos valeurs et notre subjectivité.

Parfois nous nous trompons, parce que nous n'avons pas pris le temps de réfléchir à ce que nous sommes en train de faire.

Parfois ce qui en découle est grave, parfois pas; nous pouvons alors voir s'il nous est possible de transformer nos erreurs en autre chose. Comme pour tous nos actes et nos choix dans la vraie vie.

Parfois les choses nous échappent parce que tout cela remonte à un niveau socio-politico-économico-culturel auquel nous n'avions pas songé et alors nous avons le vertige.

Cette intro, pour être certaine qu'on ne pense pas que je fais l'apologie des réseaux sociaux dans ce qui va suivre, ou que je suis "pro ou contre" FB. C'est complexe, articulé, nuancé, paradoxal, en mouvement perpétuel, comme tout ce qui est humain.

Je me suis inscrite il y a environ 10 ans. Depuis, "via" ce média:

(D'abord ce qui est teinté de négatif). -Je me suis disputée, au tout début, avec un ancien ami d'université et nous avons coupé les ponts. J'en souffre? Non. Cela aurait-il pu se passer ailleurs ou autrement? N'aurais-je pas mieux fait de lui proposer d'aller boire un verre et discuter de vive voix? Peut-être. Et si... et si...

-J'ai pris beaucoup de temps pour chipoter à mes paramètres de confidentialité, à établir des listes, à réfléchir à qui avait accès à quelles publications et pourquoi. Parfois j'ai fait des mauvaises estimations, parfois j'ai été distraite et je me suis emmêlée les pinceaux.

-Je me suis embarquée dans des débats à première vue stériles, trop longtemps, avec aigreurs d'estomac et tout et tout. Qui sait si cela n'a pas eu un petit effet quelque part, comme le battement d'ailes du papillon?

-Encore aujourd'hui, il m'arrive d'être trop prise par les effets de mes publications, les retours, les échos ou l'absence de ceux-ci. Je me déconcentre et je suis moins là où je dois être physiquement.

-Plus rarement, il y a des choses qui apparaissent sur mon "mur", qui éteignent mes sourires ou me donnent la nausée, ou me blessent, ou me choquent... Couper ou ne pas couper le contact virtuel (pas nécessairement le vrai lien), réagir ou pas, laisser passer ou pas. Ca dépend...

(Maintenant ce qui a été plutôt bien, voire carrément génial). -Le plus évident: les liens avec ma famille maternelle en Italie et avec ma famille paternelle au Paraguay. Ca ne remplace pas la proximité, mais ça entretient, en attendant de se serrer dans les bras.

-J'ai retrouvé, ou ils m'ont retrouvée, des amis du passé, qui sont devenus des amis du présent ou se sont révélés être des amis depuis toujours, à notre insu. Voyages et vraies rencontres hyper riches ont suivi.

-Je travaille ma manière de communiquer et ma capacité d'assumer une partie de ma personne, de mes convictions, de mes idées. Je développe ma capacité de m'engager dans ce que j'écris. Ma "citoyenneté".

-J'ai eu l'honneur et la joie d'être lue par des personnes que je ne connais pas, mais que j'admire.

Le "top 3": -Les retours sur ce que je partage m'ont encouragée et aidée à franchir le pas de créer ce blog, ce qui me fait avancer sur la route vers mon petit-grand rêve d'écrire plus, mieux et vers plus de monde.

-Je suis entrée à pas de loup dans la page FB du collectif qui est devenu une asbl aujourd'hui, que j'ai co-fondée avec des gens extras et qui est au centre des mes projets actuels.

-Je me suis inscrite sur la page de la Plateforme Citoyenne qui organise l'hébergement des réfugiés. J'ai lu, j'ai pleuré, j'ai fait quelques insomnies, j'ai discuté et puis j'ai agi et je me suis sentie plus humaine et plus moi-même à la fois.

En gros.

Pas "merci" FB, donc. Merci plutôt à moi (oui, oui, j'aime bien me remercier de temps en temps) et puis surtout à tous ceux qui sont concernés, impliqués dans l'un ou l'autre point (même les "négatifs", oui, pourquoi pas) de ma liste. Parce que pour ce qui est important (et que je retrouve tôt ou tard dans la dimension "en chair et en os"), il y a toujours une ou plusieurs vraies personnes de l'autre côté du média.

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