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Un peu de... Rencontres: Le podcast "Les Œufs Clos"




Pour la première fois, je choisis dans ce blog de mettre les projecteurs sur un podcast passionnant: "Les oeufs clos".


"Parce que le désir d'enfant n'arrive pas toujours à se réaliser, parce que ce parcours est parfois jalonné d'obstacles, d'attentes, d'incertitude et de découragement. Les oeufs clos propose des témoignages touchants: fausse-couche, PMA, IMG,... "

"Les oeufs clos, c'est un podcast de témoignages de personnes au désir d'enfants et au parcours atypique : fausse-couche, procréation médicalement assistée, fécondation in vitro, interruption médicale de grossesse,...

Parce qu'on oublie souvent que la vie est un miracle et requiert la combinaison de nombreux facteurs sur lesquels nous avons peu d'emprise. Parce que le désir d'enfant n'arrive pas toujours à se réaliser. Parce que ce parcours est parfois jalonné d'obstacles, d'attentes, d'incertitude et de découragement.

En parler soulage bien souvent celles et ceux qui traversent ces épreuves; et les expériences et récits des autres, quand ils résonnent en nous, permettent de regarder la situation sous un jour nouveau, et d'apaiser la souffrance. Pour retrouver espoir et joie de vivre, quelle que soit l'issue!"


C'est brut, vibrant, percutant, émouvant. Les épisodes durent une vingtaine de minutes.


Plus que jamais, n'hésitez pas à faire écho à ce post... par la voie que vous préférez.

Pour que je puisse aussi relayer à la femme qui a eu cette idée.

Une belle rencontre, de celles qui sont magiques, inexplicables, évidentes après-coup.

On n'entend pas sa voix dans les enregistrements, mais elle est bien là, je vous assure.


Le texte mentionné dans cet épisode se trouve ci-dessous. Il remonte à l'année 2012.


DEBUT AVRIL 2012

"Cher petit bout de vie, cher petit bout de nous,

Je sais que tu n’étais pas –encore- un enfant, y a-t-il d’ailleurs un sens à m’adresser à “toi”?

Mystère de la vie. Et c’est bien que certaines choses restent un mystère, je crois. Je ne saurai jamais à quel moment un petit tas de cellules devient une personne, je n’ai que des idées et des émotions, et c’est au nom de celles-ci que je t’écris, pas en fonction de ce que je croirais être “la vérité”.

Il serait facile de penser à toi qu’en termes médicaux, d’ailleurs la réalité scientifique est une part de cette histoire, une part indissociable de nos choix.

Mais je sais aussi le nombre de fois où j’ai pensé à toi ces quatre dernières années, où j’ai rêvé de toi et de notre histoire possible, potentielle.

Je sais aussi mon attente et mon espoir.

Je sais ma douleur lorsque le jour où nous étions enfin censés nous rencontrer, j’ai appris que tu n’avais pas “continué à te diviser”, ce qui rendait le “replacement embryonnaire” inutile. Afin d’être reçue au plus vite par le “spécialiste de la fertilité”, l’infirmière m’a conseillé de préciser au secrétariat que je “sortais d’un échec de décongélation embryonnaire”.

Je n’en veux pas aux membres de l’équipe médicale d’utiliser ces termes techniques et je trouve les personnes qui se sont occupés de nous plutôt chaleureux . S’ils se mettaient à pleurer à chaque mauvaise nouvelle qu’ils annoncent, s’ils devaient penser constamment à la réalité affective à laquelle tous leurs actes correspondent, s’ils se posaient les innombrables questions existentielles qui m’ont ne fût-ce que traversé l’esprit à un moment ou à un autre de toute cette aventure… Ils ne pourraient tout simplement pas.

Ils font leur travail, et même bien, ils permettent que plein de joie et de vie illuminent les histoires des uns et des autres qui s’adressent à eux. En partie grâce à eux et à leur travail, Anaïs est là.

Mais je crois que pour moi il n’est pas bon de coller à ce discours, de nier qu’autre chose existe et qu’il faut s’en occuper et en prendre soin aussi. Je ne parle pas de valeurs éthiques ou morales, je ne parle pas de jugements, je parle de vécus, de ressentis, d’histoires de vie.

Donc… Je te dis au revoir, ici, comme ça, aussi pour prendre soin de moi et pour m’aider à bien vivre la suite, pour apaiser ce qui fait mal et accueillir ce qui doit suivre.

Je sais que ce n’est pas comme si tu étais un enfant, je sais que je ne t’ai pas porté, je ne veux pas dramatiser ni me comparer à ceux qui ont vécu des événements bien plus douloureux et parfois tragiques. Je sais aussi que ce qui nous est arrivé vendredi, arrive tous les jours à plein de femmes, à plein de couples, naturellement, à leur insu.

Mais je ne veux pas banaliser non plus, parce que dans ma vie, dans mon histoire, dans mon coeur, tu as existé.

Alors, je ne peux que te dire à quel point je regrette, à quel point je suis désolée de ne pas t’avoir connu.

Au revoir, mon petit bout de vie. Au revoir, mon petit bout de nous."

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