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Un peu de... tranches de vie: Un anniversaire -et une histoire- ratés...


Texte écrit il y a un an et un jour exactement, le 20 février 2017.

Encore à moitié endormie, j'entends dans mon émission culturelle radio préférée, qu'aujourd'hui Kurt Cobain aurait eu 50 ans. Il n'en faut pas plus, dans cet état de demi-veille (appelé également "pilote automatique") pour que mon petit rideau interne s'ouvre sur un flot de souvenirs (de plus en plus patinés, ma foi).

La première fois que j'ai entendu parler de Nirvana, c'était pendant l'été 94, en juin, en Italie, pour être précis. J'avoue, ma culture musicale de l'époque n'allait pas jusqu'au grunge, mais, ce jour là, j'écoute bien l'histoire que me raconte le "grand amour" de mes 16 ans, chez lui. J'écoute bien parce qu'en cette après-midi de juin, se joue la fin-avant-le-début de "notre" histoire (qui, jusqu'à preuve du contraire, pourrait très bien n'avoir été que la "mienne").

Nous pourrions peut-être bien nous avouer à quel point nous nous plaisons, depuis longtemps, nous pourrions cesser de nous tourner autour et admettre que je ne suis pas vraiment là pour l'aider à étudier la chimie. Mais voilà, le courage n'est pas venu au rendez-vous tant attendu, et nous finissons surtout par nous confier: je pars bientôt en Belgique, pour toujours, il part bientôt aux USA, pour un temps, parce que là, ça ne va plus pour lui en Italie. Alors, alors... nous allons nous éloigner tellement...

Malgré ce contexte de tension émotionnelle, ou peut-être grâce à elle, je l'écoute vraiment, pendant des heures, et aujourd'hui, 23 ans après, je me souviens encore qu'il était profondément déçu: cette même année, il avait acheté des places, en mars, pour aller au concert de Nirvana prévu à Rome. Ce fameux concert qui n'eût jamais lieu pour cause de première tentative de suicide de Kurt Cobain. Et depuis, Kurt avait réussi en avril ce qu'il avait raté en mars: plus jamais de concert de Nirvana, ni pour mon amour-raté, ni pour personne.

Pendant qu'il se raconte, je suis secouée et un peu surprise par la violence de son émotion: je suis en contact direct avec le choc, la déception, la colère des vrais fans de la première heure.

Puis, un souvenir plus doux: la cassette audio que Raphaël (qui encore aujourd'hui, prépare des compilations pour ses amis!) m'a enregistrée peu de temps après mon arrivée en Belgique, celle de l'Unplugged; celle qu'entre-temps, Nirvana est devenu un mythe et moi j'ai changé de vie et de pays et je pleure et je pleure en écoutant les premières notes de "Come as you are", à chaque fois, il y a pas moyen autrement.

Et dans cet Unplugged (novembre 1993) il y a cette chanson "Where did you sleep last night", que même si ce n'est qu'une reprise et pas un "vrai" morceau de Nirvana, ben, je l'adore, c'est comme ça.

Happy fucking birthday.

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