Un peu de... lecture pour le mois sans HORECA (et avec couvre-feu, etc.) - Les transports (2): cette
- Chicca Cocca
- 9 nov. 2020
- 1 min de lecture
Deux anecdotes: une de 2015, l'autre de 2019 (doublé d'un grand moment de solitude). Parce que parfois, c'est drôle quand même.
Entendu à un arrêt de transports en commun, bribe de conversation de couple:
-T'es pas fâché?
-Mais non, mais t'es chiante: tu te colles à moi, puis tu pars à l'autre bout du lit, puis tu reviens, puis tu t'éloignes de nouveau... J'ai rien compris, j'ai pas su dormir...
-Mais c'était pour te faire comprendre que je voulais être près de toi, mais pas plus, et que j'ai aussi besoin de mon espace et d'être tranquille...
-Oui, ben, la prochaine fois préviens-moi, comme ça j'achète les sous-titres!
*****
Des fois, quand je rentre tard, ou que j'ai pas le courage (choix entre trajet de 45 minutes avec deux correspondances ou sept minutes top chrono pour 7 euros max), je craque, j'appelle "mon" chauffeur U. .
Des fois j'ai bu quelques verres, et ma tendance naturelle à trop parler devient ingérable. Pour peu que le chauffeur ne soit pas un taiseux, ou que ce soit un sympa qui en plus tente de gagner ses cinq étoiles, il pose des questions.
Voilà qu'il n'y a pas longtemps, sur un trajet de plus de vingt minutes, je me suis retrouvée à raconter toute ma vie, en partant de trois générations avant ma naissance.
On approche de la destination. Silence mi-gêné, mi-amusé du chauffeur.
Pressée tout à coup de descendre de la voiture, je lance:
-Ben, j'imagine que des histoires comme ça vous devez en entendre tout le temps...
Il se retourne, me regarde en souriant.
-Ben, en fait non. C'est la première fois que quelqu'un me raconte des trucs pareils.
-...
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