top of page

POST RÉCENTS : 

ME SUIVRE : 

  • Facebook Clean Grey
  • Twitter - Grey Circle

Un peu de... 68 premières fois: "La Dérobée" (Sophie De Baere)


Voilà un roman que j’ai lu très vite, parce qu’il est assez prenant. A la fin de chaque chapitre, on a envie de poursuivre, de savoir ce qui va se passer.

Claire vit avec François, son mari, dans un appartement à Nice. Elle est mère et grand-mère, son existence un peu endormie est assez banale, mais pas malheureuse à proprement parler.

L’histoire débute lorsque Claire croise Antoine, son grand amour de jeunesse, dans son immeuble: il vient d’emménager avec son épouse, dans l’appartement au dessus du sien.

Claire est immédiatement bouleversée par la rencontre: elle pressent que sa vie ne peut que prendre un tournant inattendu.

Nous plongeons alors dans le passé de Claire, au début de son adolescence. Nous prenons connaissance de toute son histoire avec Antoine, comment elle a commencé et comment elle s’est brutalement arrêtée.

De quelle manière Claire va-t-elle gérer le retour de la passion dans son existence calme, paisible, et un peu tristounette?

Le passé qui fait irruption, l’amour qui (re)fait vibrer versus la routine et l’habitude, l’étendue des possibles versus les renoncements et les regrets: ces thèmes peuvent déjà très largement faire l’objet d’une histoire racontée.

Il y a cependant beaucoup plus dans ces pages: le deuil, un meurtre, l’abus sexuel, la pédophilie, le déséquilibre entre deux classes socio-culturelles, les tourments des conflits parents-enfants, le suicide, la dépression…

Peut-être un peu trop de contenus que pour pouvoir les traiter tous suffisamment en profondeur. Trop d’éléments et d’événements que pour y croire jusqu’au bout, que pour s’identifier totalement aux personnages.

Ce qui m’a le plus « parlé », ce par quoi j’ai été touchée, est le fil conducteur du cheminement de Claire vers elle-même, à partir de sa relation à ses parents et de son histoire familiale, en passant par ses « non-choix » jusqu’à la réappropriation de ses désirs et de la suite de sa vie. Du coup, j’imaginais une autre fin, qui m’aurait paru plus en harmonie avec ce parcours existentiel. Mais, un écrivain n’a pas à nous satisfaire pleinement, à coller à nos scénarios subjectifs, à nos désirs.

La langue est jolie, très imagée -par moments un peu trop à mon goût: les associations et métaphores me semblaient parfois un peu trop travaillées et artificielles que pour sonner « juste »- et très agréable.

Autre mérite de cette première oeuvre, déjà évoqué en début de chronique: cette force narrative qui pousse à tourner une page après l’autre et qui rend très difficile de quitter le bouquin avant d’avoir terminé.

Mots-clés :

RSS Feed
bottom of page