Un peu de... fiction: Désirs inassouvis.

Texte ancien, en même temps un peu osé et un peu naïf, retrouvé alors que je ne le cherchais pas. Il doit remonter à la période entre 2002 et 2004.

"Où écrit-on la folie du désir?

Celui qui t’envahit et balaie tout sur son passage: certitudes, repères et balises…

Celui qui te réchauffe le ventre et ravit ton cerveau, celui qui ne te laisse plus penser, celui qui te rend vivante, vibrante, tremblante.

Celui qui te fait pleurer de frustration et jouir au creux de ta solitude.

Je ne sais pas où on l’écrit.

Je l’écris ici, parce que tu n’es plus là, parce que tes yeux incroyables qui me transpercent comme un courant électrique, qui bloquent ma respiration, qui font flancher mes genoux, je ne les verrai plus que sur tes photos.

Et tes mains, tes mains que j’ai tant voulu sentir parcourir mon corps et le prendre de l’intérieur, tes mains j’ai oublié de les regarder. Comment sont-elles, tes mains?

Les deux fois où tu les as posées sur mes épaules, il y avait trop de tissu que pour en goûter la chaleur.

Ton regard, ton regard posé sur moi, me cherchant à travers la foule, suspendu en attendant que je me pose près ou loin de toi, ton regard attendant le mien, pour s’y planter et décocher les flèches de tes sourires, ton regard je peux encore le voir, avec mes paupières closes ou ouvertes, et des cascades se déversent en moi et de moi.

Tu n’es plus là. Pourquoi? Pourquoi nous ne nous sommes pas embrassés et touchés sans voiles? Pourquoi n’ai-je pas senti ton souffle près de ma bouche, de mes seins, entre mes cuisses?

Est-ce toi ou moi qui n’avons pas voulu, pas pu? Pas assez ou trop?

Tu étais si près la dernière nuit, mais déjà perdu pour toujours.

C’est cette histoire là qui me hante. Ces scènes n’appartiennent qu’à moi et je suis la seule à les avoir vécues ou imaginées. Je me les repasse en boucle. Elles m’épuisent.

Reviens ce soir. Comme dans tous mes rêves depuis 24h. Reviens et laisse-moi me blottir et me perdre en toi pour une seule nuit."